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lundi 17 avril 2017

Donbass: Kiev revient à l'offensive



Encore une fois, l'Ukraine tente de lancer une offensive dans le Donbass. Encore une fois, les responsables ukrainiens peuvent publiquement appeler l'armée à reprendre les hostilités activement, sans que la communauté internationale ne réagisse. Je ne parlerai pas non de la violation des accords de Minsk, c'est trop banal. Ils sembleraient qu'ils ne soient plus contraigant pour personne, sauf pour les républiques de Donetsk et Lugansk. Et bien sûr, étrangement toutefois, pour la Russie, qui n'y est pas partie.


A l'occasion des fêtes de Pâques, une trève avait été négociée entre l'Ukraine et le Donbass à partir du 13 avril. Evidemment, l'armée ukrainienne ne l'a pas respectée. Dans la nuit de Pâques, l'Ukraine a attaqué 13 villages 35 fois à l'artillerie.

Mais plus généralement, l'armée ukrainienne, qui s'était tenue relativement tranquille depuis l'échec flagrant de sa tentative d'offensive à Avdeevka (29 janvier - 3 février de cette année), s'était reconcentrée sur le blocus du Donbass qui a entraîné la rupture définitive de ces parties du territoire anciennement faisant partie de l'Ukraine, semble reprendre l'offensive.

La technique utilisée est simple: l'Ukraine concentre ses forces sur une cible précise, bombarde pendant plusieurs heures, les correcteurs de trajectoire ont le temps de travailler et les pertes pour les combattants du Donbass sont plus élevées. Ensuite, elle envoie quelques groupes de 7 - 10 militaires, accompagnés par des blindés et quelques tanks. Effectivement, cela permet à l'Ukraine de reprendre quelques hauteurs, de s'approcher de villages dans la zone tampon, car les postes de contrôle mis en place du côté des combattants ne sont pas prévus pour résister à une attaque d'artillerie de cette ampleur, attaque qui est interdite par ces funestes accords de Minsk.

En cela, les militaires répondent à l'appel de Turchinov, le secrétaire général du Conseil de sécurité et de défense ukrainien, qui lors d'une interview pour BBC en Ukraine à l'occasion du troisième anniversaire de la guerre civile, qui est pudiquement appelée Opération anti-terroriste en Ukraine, a déclaré:
 "We have no alternative but to win. Last year was the first victory when we did not surrender a single meter of our land, but on the contrary, got tens of kilometers. So, I think our task is meter by meter, kilometer by kilometer, minimizing losses, move towards the east. The main thing is not to cross the border (laughing)."
L'ordre est donné: il faut reprendre chaque morceau du territoire à l'Est. C'est évidemment une violation des accords de Minsk, mais cela fait longtemps que l'Ukraine ne les considère pas autrement que comme un instrument et de sanctions contre la Russie et permettant de lier les mains des combattants du Donbass, qui ne peuvent développer qu'une politique défensive face à cette folie. Alors que l'Ukraine garde l'initiative de l'offensive.

Pour l'instant, il s'agit plus d'une guerre d'usure, il n'y a pas eu d'avancée significative dans la zone tampon. Si les combattants passent à l'attaque, l'Ukraine partira vite pleurer dans les jupes de l'Occident qui condamnera immédiatement le Donbass et la Russie et demandera à tout le monde de s'asseoire à la table des négociations. 

Cette hypocrisie de l'Occident s'explique très simplement par sa totale implication dans le conflit, du côté ukrainien. Sans même parler des fournitures d'armes, léthales ou non, dès 2015 Poroshenko parle des instructeurs étrangers qui forment en plus de son armée, la Garde nationale et les bataillons punitifs extrémistes comme Azov. A côté des américains, l'on retrouve l'Occident au grand complet: France, Grande Bretagne, Finlande, Portugal etc etc etc . Mais également la Pologne et des pays comme l'Albanie.

En novembre 2016, le représentant russe à l'OTAN, A. Grushko, déclarait que des instructeurs de l'OTAN préparent les militaires Ukrainiens qui sont envoyés ensuite dans le Donbass. En mars 2017, LNR accuse l'OTAN d'avoir formé des groupes de sabotage pour intervenir et notamment liquider les commandants de bataillon du Donbass.

La résolution pacifique du conflit nécessiterait une forte volonté en Occident, et tout d'abord aux Etats Unis, qui impliquerait une réelle pression sur l'Ukraine. Vue la manière dont le Président américain conduit les relations internationales et sa faiblesse politique intérieure, la voie politique est bloquée. Mais, le Donbass peut-il et veut-il se lancer dans la voie armée? Car la politique défensive est difficilement tenable sur le long terme, lorsqu'en face de vous une armée régulière ne baisse pas les bras et qu'elle est soutenue par la Communauté internationale, même officieusement. Sans coopération russo-américaine, il semble difficile de sortir de cette impasse. D'autant plus que la Russie a bien montré qu'elle ne lache pas DNR et LNR.

3 commentaires:

  1. Oui, c'est pas bon tout ca. En plus, le Canada et l'Ukraine viennent de signer un accord pour une cooperation militaire plus étendue avec livraison d'armes. De son côté, Tillerson demande pourquoi les citoyens US devraient payer pour l'Ukraine. Ayrault monte au créneau, mais pour la paix et la sécurité en Europe bien sur dit-il. Voyons ce que fera Trump bu qu'il est, pour le moins, imprévisible.

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    1. Faisons des voeux pour qu'il (Trump) ne se mêle de rien, compte tenu de ce qu'il a fait jusqu'à maintenant sur la scène internationale. La seule chose que je souhaite c'est qu'il s'abstienne, qu'il oublie complètement l'Ukraine, il y a assez de tarés dans ce pays sans ajouter celui-là.

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  2. Hélas, il ya des chances que Trump refasse ce que sont prédécesseurs à fait. Il est désormais out et n'est plus que la marionnette de l'état profond stazunien

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