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mercredi 26 octobre 2016

De Bajaeva à Shamsuarov: quand l'argent ne fait pas l'élite

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la soi disant élite ...

Tout se qui brille n'est pas de l'or. Jamais dicton n'aura été aussi bien adapté à cette jeunesse dorée russe pourrie par l'argent, inculte et prétencieuse. Issue d'une classe qui s'est enrichie trop vite pour se cultiver, elle se prétend jeunesse dorée d'une nouvelle élite russe. Revenons sur cet épiphénomène de la constuction de la société russe, qui ressemble de plus en plus à un corps étranger.


La chute de l'Union soviétique a mis en place, aux commandes de grosses entreprises anciennement d'Etat ou à la tête du nouveau business, beaucoup de ceux qui ont réussi à marcher sur les cadavres sans être trop tâchés de sang, ni perturbés par leur consience. Ceux aussi qui ont réussi à acheter pour une bouchée de pain des entreprises qui en valaient cent fois plus. Ceux qui ont survécu aux année 90. Bref, la crème de la crème. Lorsque le temps est passé et que l'Etat fut restauré, ils eurent une limite: le respect pour le Président. Ligne rouge constante à ne pas transgresser. Ligne rouge qui résume tout leur amour pour la Patrie. Amour et respect qui ne s'étendent pas pour autant au système, à ses règles et ses contraintes. Comme s'ils étaient au-dessus de cela. Une espèce sacrée protégée par l'argent et la force. Et leur progéniture fut élevée dans cet état d'esprit: Tu peux cracher sur la Russie, mais jamais sur le Kremlin: voici ton patriotisme, entre des emplètes à Milan ou Paris, la villa à Palm Beach, le ski à Courchevel. Plus c'est kitsch, plus c'est sûr.  Un but dans la vie: il faut que les enfants aient les diplômes que papa n'a jamais pu avoir. Au pire, ça s'achète.

Elena Bajaeva, 22 ans, fille de l'oligarque tchétchène Mussa Bajaev. Etudie évidemment à Moscou, évidemment à MGIMO, l'Institut des relations internationales qui forme les diplomates. Et la jeunesse dorée au passage. Passons sur le fait que pour l'anniversaire de Papounet, Fifille est spécialement allée à Paris pour chercher dans une boutique Haute couture une robe à plusieurs millions de roubles, passons sur son mariage à Monaco avec un autre business man tchétchène organisé à "l'européenne" et non pas dans les traditions du pays (il faut bien montrer que l'on est évolué quand même, sinon quelle élite...), oublions l'avion privé de Papa qui l'emmène en vacances et la ramène au MGIMO pour la rentrée, oublions la Mercédes de Papa qui va la chercher à l'école. Oulions. Et elle aussi oublie. Oublie que c'est l'argent de Papa qui paie tout ça et que Papa s'est bien organisé à la chute de l'Union soviétique dans le business du pétrole. ùais Papa n'a pas dû entrer dans les détails et Fifille ne fait qu'aller sur les pas de son père. Pour ses 50 ans, il doit organiser sa fête à Moscou. Ca doit briller, Sinon, ça sert à quoi. Il faut faire couler l'argent sur les vedettes à vendre pour un soir, sur une mer d'invités. Sinon, à quoi ça sert d'être riche? 

Et lors de son voyage de noces aux Etats Unis, Elena Bajaeva déclare aux journalistes, qui lui demandent où il fait meilleur vivre aux Etats Unis ou à Rachka, qu'il vaut mieux vivre n'importe où plutôt qu'à Rachka. Elle rajoute qu'au simple mot de "Moscou", elle se sent mal. Cette imbécile, qui n'a même pas la reconnaissance du ventre, en rajoute lors de ses excuses.

Evidemment ce n'est pas ce qu'elle a voulu dire, ce fut une "provocation". Que serait-on sans ces "provocations". Evidemment, les journalistes ont mal interprété. Mais surtout elle veut montrer son patriotisme, sentant bien que cracher dans la soupe est passé de mode, alors elle en rajoute uen couche: "Je n'ai jamais rien dit de mal sur la Russie en général. (...) J'ai toujours dit que notre Président était le meilleur".

Ouf, on se sent mieux. Il suffit donc de crier quelques Vive Poutine pour que tout se passe bien. D'ailleurs, le recteur de MGIMO a dit qu'il aurait une petite conversation avec elle, sur le ton paternelle. Entre soi, on se comprend.

Ruslan Shamsuarov, fils du vice-président de Lukoil, l'une des plus grosses compagnies de pétrole en Russie, protégé par Papa contre la police après avoir défié les forces de l'ordre, les avoir insultées lors d'une course en voiture dans Moscou. 


Il part le soir même se cacher dans une clinique de Moscou et pas n'importe laquelle, le Centre médical européen. Et il n'est pas seul dans sa chambre le pov'petit. Papa lui envoie les gardes du corps de la Compagnie et 4 avocats. Les médecins semblent être ici inutiles. Il a fallu une déclaration des pouvoirs publics disant que l'affaire doit aller devant le juge, malgré les pressions de Papa sur les forces de l'ordre "pour négocier". Mais fiston, très courageux, se cache toujours dans sa chambre et les gardes du corps de Lukoil empêchent par la force son arrestation. Il a fallu envoyer deux bataillons des forces spéciales pour pouvoir enfin l'arrêter.




Le juge a tenu bon et fiston fut condamné à 300 heures de travaux d'intérêt général et est reparti dans la voiture noire de papa. Mais fiston n'a rien compris, puisque Papa le protège (il faut bien que le petit s'amuse comme je ne l'ai pu) il recommence ses courses en voituren sous alcool et autres substances, la nuit. Simplement, il a changé la Mercédes pour une BMW. Qu'a-t-il d'autre dans la vie? Finalement rien du vide ... et l'argent de Papa. L'argent que Papa donne fate de pouvoir donner une éducation.

C'est cette jeunesse dit "dorée" pourrie par l'argent de parents qui manifestement n'ont pas acquis la culture nécessaire à la gestion de la fortune. Ces gens, parents et enfants présentés comme "élites". Comme si l'élite était composés des plus riches éléments de la société - automatiquement. Des plus kitschs d'entre eux. Des moins cultivés aussi. Que peuvent bien ces gens avoir de commun avec une quelconque élite, pour moi cela reste une énigme. Bref, il est temps pour la société russe de passer sur ses complexes soviétiques: être européen n'est pas se comporter comme un nouveau riche. Et le mauvais goût est universel.



2 commentaires:

  1. bonjour ont pourrait appeler cette génération , "génération post communiste" , j'ai remarqué les mêmes comportements chez les chinois issus des milieu aisé . même mépris envers les classes " inférieurs" . il y a quelque année j'avais lu le témoignage édifiant du personnel d'un grand hôtel parisien pour le mauvais traitement qu'ils subissaient de la part de certains clients riches venant de Russie . la direction était intervenu pour leurs signifier que l'argent ne leurs donnaient pas tout les droits.

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  2. Un comportement de domination de classe quelque soit la domiciliation des auteurs
    Le comportement des rejetons de la classe dominante est le reflet exacerbé de la génération qui précède. Leurs parents ont acquis leurs biens grâce à leur tendances asociale, opportuniste égocentrique et machiavélienne.
    Ces jeunes gens qui affichent un savoir être de petites frappes impunies n'ont compris clairement qu'une chose : Leur classe économique domine et dirige plus de la moitié de la planète.
    L'évolution du monde vers le chaos et la destruction du vivant résulte de la sociopathie, de la violence et du despotisme de cette classe qui se reproduit avec profit dans le fracas de la mondialisation qu'elle impulse.
    Pensons l'Ukraine....Pensons à la Libye et au regretté colonel i
    Muammar Gaddafi..Pensons au difficile combat du peuple syrien contre cette engeance. Pensons aux Fascismes et au takfirisme qui ont gagné du terrain parce que poussés, manipulés et financés par ces affairistes ...pensons aux peuples mis en coupe règlée par ces nouveaux maîtres qui prospèrent à la tête des banques et l'on trouve la morgue, la vénalité et la violence de ceux qui ont tout et qui, encore peuvent tout contre la multitude qui n'a rien et qui de plus en plus gronde comme une insurrection qui vient.

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