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mercredi 13 juillet 2011

Fin de session parlementaire: un bilan controversé

Не по сезону
Медведев распустил депутатов на каникулы, упомянув о достижениях и опустив реальные проблемы


Le bilan politique de cette demi-année mené par le Président et les leaders de la Douma montre encore une fois que les politiciens et les citoyens ont des préoccupations différentes.

Dmitri Medvedev a qualifié cette saison politique de "particulièrement, particulièrement productive". Il serait surprenant que les citoyens soient d'accord avec le fait que la vie du pays se coule dans le graphique de travail tel que prévu par une instance si peu respectée, telle que la Douma.

Le Président a félicité les députés pour l'adoption de la loi sur la Police, la péréattestation des fonctionnaires du ministère de l'intérieur, la libéralisation de la législation pénale et le plan d'abaissement de la barrière électorale pour les partis politiques. Les succès sont incontestables.

Comme il est apparu clairement, la loi sur la Police n'a même pas passé avec succès l'expertise bureaucratique anti-corruption faite par le ministère de la justice, simplement pour le fait qu'elle ait été présentée par le Président lui-même et non par les organes du pouvoir exécutif, ce dont évidemment Medvedev n'a pas parlé. Quant à l'expertise indépendante de cette loi, vendue haut et clair comme une mesure clef contre la corruption, elle a qualifié les nouvelles normes de très pratiques pour la corruption.

Quant à la péréattestation des fonctionnaires du ministère de l'intérieur, tout n'est pas aussi simple, elle sort des délais prévus initialement. De plus, le cynisme avec lequel la société suit ce mécanisme montre que le but de réhabiliter les forces de l'ordre est loi d'être atteint.

Quant à la réanimation du paysage politique, ce ne sont pour l'instant que des promesses, dont la réalisation dépassera de loin, si elles se réalisent, ce cycle électorale.

Ce qui est intéressant est la critique faite par Medvedev du système russe centralisé par le haut. Autrement dit, une critique de la verticale du pouvoir instaurée par Poutine. Mais évidemment sans le dire. Le problème de cette verticale est son inefficacité démontrée dans son impossibilité à faciliter la résolution des problèmes au niveau administratif sans intervention directe du centre.

La question de la stimulation de l'économie stagne, la question fiscale tout autant.

Surtout, est restée en dehors des débats, la question centrale aujourd'hui de la cohabitation du pluralisme ethnique. Cette question est tellement importante qu'elle a été sortie du champ juridique, parce que les sujets du système juridique - la justice, la police, la prokuratura - sont discrédités et considérés comme incapables de gérer ce problème.

On rajoutera pour notre part, que ce décalage entre la vie politique et la vie "réelle", les intentions des uns et les attentes des autres se voit aussi dans le développement de tendances politico-juridiques, comme par exemple la libéralisation de la législation pénale ... mais pour le bisness, les simples gens eux peuvent rester en détention préventive, ils sont tellement plus dangereux pour la société! On remarquera aussi l'éternelle réforme du système de santé -critiquée par le corps médical lui-même, le financement conséquent débloqué pour ce domaine, sans véritables résultats visibles ... puisque la Russie ne se résume pas à Moscou et St Petersbourg. En fait, la situation bloque car soit il n'y a tout simplement pas de volonté politique de normaliser certains domaines de la société, soit quand cette volonté existe, la verticale de corruption est tellement forte que les promesses ne se réalisent pas.

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